VINCENT CORPET

VINCENT CORPET
Né le 20 mars 1958, Vincent Corpet décide d’être peintre à vingt ans. Il entre alors aux Beaux-Arts de Paris. La peinture est une opportunité : celle de prouver que la volonté et la mise en place d’un protocole rigoureux offre la possibilité de libérer les esprits. Pour se faire, il s’attèle à déconstruire les signes et les genres dans ses Natures Mortes et ses Peintures Religieuses, à annuler la perspective, notamment avec la série des Nus et à mettre en évidence le processus mental avec les Tondis, les Diptyques et les Analogies. Le peintre est prolifique : il poursuit son œuvre suivant un point de vue critique en intégrant aussi bien les jeux de mots dès la série Analfabet (2003/2008) que les chefs-d’œuvre de la culture (Fuck Maître). Il dessine également 602 illustrations des Cent Vingts Journées de Sodome de Sade. Son œuvre compte plusieurs centaines de tableaux, de dessins, de gravures qui sont autant de passages entre les formes picturales : Totems, Nus, Matrices, Faux-Semblants troublent l’œil et l’obligent à s’interroger sur ce qu’il voit. Historien passionné, il étudie l’art depuis ses prémisses : Lascaux, Chauvet imprègnent son œuvre. Il collabore d’ailleurs avec le Pôle International de Préhistoire. 

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LAETITIA LAGUZET
Laetitia est docteure en histoire de l’art et artiste. Elle consacre son premier mémoire à la Peinture Religieuse de Vincent Corpet. Elle reconnaît dans le travail du peintre les points de recherche qu’elle se donne autour de l’analogie, la mémoire et la multi-sensorialité. Dès lors, elle suit son travail, rédige des essais autour de son œuvre qui ne cessera de l’interpeler et d’influencer ses propres travaux. C’est de retour du Mexique où elle a commencé sa thèse sur La carte à jouer dans l’art contemporain depuis le cubisme qu’elle photographie Vincent Corpet et fabrique des courts-métrages en pixilation à partir de rafales. En outre, elle initie le peintre au tarot divinatoire et dédie un chapitre de sa thèse à la composition du Jeu de Vincent Corpet. Elle documente l’œuvre picturale en photographiant, en autres, le travail du peintre au Louvre en 2011, en vue de plusieurs films en pixilation qu’elle réalise par la suite. Elle participe également à Big Mac, dernière exposition de l’artiste à Paris, en dirigeant une performance autour du texte poétique Voyelles ou les voir elles tout à la fois dans lequel elle fait entrer en résonnance les œuvres de Corpet, Rimbaud et Spinoza. Son travail marie l’image, le texte et la musique.